L'Arbre sans fin de Ponti

Quand j'étais petite, mon histoire préférée, c'était celle-ci. Et je tannais ma mère pour qu'elle me raconte l'histoire de "la petite fille qui tombe de l'arbre et qui rencontre une ortie " ! Je passais, et passe toujours d'ailleurs, des heures à scotcher devant la première page illustrée, devant Hipollène qui sort de sa petite maison encore éclairée, nichée au creux d'un arbre, au bord d'un petit étang traversé par un chemin de pierre. Curieusement, je viens de relire le livre, et les  illustrations des dernières pages étaient bien moins nettes dans mon esprit. (peut-être cela veut-il dire que petite, je m'endormais toujours avant la fin de l'histoire ? )

Je pense que nous sommes à peu près tous d'accord sur le fait que Claude Ponti à un truc en plus. Et bien pour moi, l'arbre sans fin, c'est le truc en plus des trucs en plus. Le livre qui me filait des papillons dans le ventre à chaque fois! le livre que je voulais lire toute seule, même si je ne savais pas vraiment lire. Le livre qui me rend triste, comme quand j'étais petite, mais qui me fait rire aussi, parce que j'ai grandi. Et surtout, surtout, surtout, surtout : le livre qui me fait me sentir encore une enfant, alors qu'aujourd'hui, j'ai ma coiffure de grande fille.